Đurđevac, la ville sauvée par un coq

En Croatie, où que vous soyez, vous entendrez de nombreuses histoires intéressantes. On a vraiment l'impression que le pays est une source inépuisable de légendes et de mythes. Dans beaucoup de cas, il n'y a pas de documents écrits, seulement des récits, qui se transmettent de père en fils. Une fois à Đurđevac, une petite ville provinciale du comté de Koprivnica-Križevci en Croatie, vous entendrez une histoire très étrange, presque incroyable. Les gens du coin ne considèrent pas ça commme une légende, plutôt comme une vérité. Ils ont grandi avec cette histoire. Continuez à lire cet article, et apprenez-en plus sur l'histoire d'un coq célèbre. Découvrez comment un coq a sauvé la ville de Đurđevac.

La vieille ville de Đurđevac

La vieille ville de Đurđevac est centrée sur le château fort et ses environs. On pense que le château a été construit au 14ème siècle. Le but principal du château était la défense militaire de la ville. Il possède une petite cour, entourée de murs octogonaux structurés avec une tour. Au pied de la tour se trouve une porte. Le château lui-même n'a pas été construit à la base pour être juste un bel endroit de repli pour la royauté. Au contraire, les familles riches n'y ont jamais vécu. A l'étage supérieur se trouvaient les casernes des soldats, et tout ce qui se trouvait à l'intérieur du château était utilisé dans son but premier : la défense. Aujourd'hui, c'est ici que se trouve le musée d'art de la ville. La population locale aime l'appeler le "Louvre de Croatie". A la place de l'ancienne caserne, se trouve une salle ouverte avec des piliers en bois où se tiennent des expositions d'art. Dans ce musée, vous pouvez voir une exposition d'un peintre local, Ivan Lacković-Croata, qui a fait don de sa peinture au musée. Dès vos premiers pas à l'intérieur du musée, vous allez vous immerger dans l'histoire de ce lieu et de sa région.

Đurđevac Old Town

Starogradska ul. 21, 48350, Đurđevac, Croatia

La légende du coq

Au XVIe siècle, l'Empire ottoman venait d'Orient. Ulam-beg, le général principal de l'armée ottomane, encercla les murs de la ville et commença un siège, qui a duré des jours et des jours, condamnant les habitants à la famine. Ceux-ci n'avaient d'autre choix que de trouver une idée lumineuse pour défendre la ville. Une vieille dame conseilla à l'armée de tirer au canon le dernier coq qui restait en ville, à travers les murs. Quand les Turcs ont vu le jeune coq, ils se sont imaginé que la ville regorgeait de nourriture et que le siège durerait beaucoup plus longtemps que prévu. Voyant qu'eux-mêmes commençaient à manquer de provisions, ils décidèrent d'arrêter le siège et d'aller de l'avant avec les conquêtes en laissant Đurđevac derrière eux. Les Turcs appelaient ce lieu "la ville de picoke" ("picoke" signifie "coq" dans la langue locale). Ulam-beg maudit la ville, et la malédiction disait que les citoyens et leurs enfants s'appelleraient dorénavant Picoke. Aujourd'hui encore, après plus de cinq siècles, vous pouvez entendre les habitants de la région utiliser ce nom avec fierté.

Visitez Đurđevac, et rencontrez ses résidents exceptionnellement fiers qui vous raconteront l'histoire du coq et la manière dont il a sauvé leur ville. Découvrez par vous-même si ce n'est qu'une légende, ou bien une histoire vraie.