Peu de gens savent que cet endroit existe. Je suis venu ici uniquement parce que je traversais en voiture la frontière hipano-portugaise, en voiture, et que je suis tombé dessus. Juromenha, ce sont des ruines. Les ruines d'une ville fortifiée, une ville qui, jadis, protégea un royaume d'envahisseurs venus de l'extérieur. Une ville qui faisait partie d'un empire qui s'étendait sur toute la planète. Et pourtant, la voici, là devant nous, à l'état de ruines : un château en partie effondré, et une église vide et délabrée, entourée de murs de forteresse, dans un endroit largement inconnu et isolé, au sommet d'une colline qui surplombe le fleuve Guadiana.
Des tribus celtiques, des souverains romains
Les Hommes sont présents sur cette terre depuis des millénaires. Même avant que la zone ne devienne une petite colonie romaine, des tribus celtiques habitaient la zone, sans doute parce qu'à partir d'ici, elles avaient accès à l'eau du fleuve, et parce qu'être situé au sommet d'une colline est toujours un bon endroit pour se défendre contre d'éventuelles attaques.
La conquête musulmane
Comme beaucoup d'autres colonies romaines au Portugal et en Espagne, Juromenha sera plus tard contrôlée par les Maures, dont l'immense empire musulman a régné sur une grande partie de la péninsule ibérique pendant plus de 700 ans. À partir du Xe siècle, Juromenha devint un fort défensif dirigé par le califat de Cordoue. Son but était de protéger la ville voisine de Badajoz contre les chrétiens qui résidaient au nord de la péninsule ibérique et qui allaient reprendre le territoire en 1167, pour le perdre à nouveau au profit des Maures en 1191.
L'ascension et la chute des Portugais
Mais en 1242, les chrétiens, que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de Portugais, reconquirent Juromenha et construisirent un fort défensif encore plus grand qu'ils utiliseront pendant des siècles lorsqu'ils seront en guerre avec leurs voisins, les Espagnols. La ville tomba deux fois sous le contrôle des Espagnols pendant de courtes périodes, d'abord de 1662 à 1668, puis de 1801 à 1808 pendant la guerre dite des "Oranges". Après la fin de la Première Guerre mondiale, cependant, ces forts ont perdu de leur efficacité, car les bombardements aériens ont fait leur apparition dans les stratégies de guerres. Le fort fut ainsi abandonné en 1920, et est resté depuis lors une ville fantôme de l'histoire portugaise.
Des guerriers ambulants
Ce que j'aime dans la découverte de ces joyaux cachés abandonnés, c'est le sentiment d'avoir mon propre accès privé à un musée pas encore découvert, où rien n'est "caché" derrière une vitre, où il n'y a pas foule, où je peux tranquillement me balader dans les murs de la forteresse, gravir les escaliers de pierre remontant à des empires déchus d'un monde oublié.
Une terre oubliée par le temps
Mais il y a aussi une certaine tristesse dans des endroits comme Juromenha. Ses ruines sont non seulement le symbole d'une époque oubliée, mais aussi de toute une histoire laissée à l'abandon. J'ai senti ça en entrant dans l'église vide, et en montant sur la tour maure d'où je me tenais à côté d'un drapeau portugais hissé et d'où je regardais de l'autre côté du fleuve en Espagne. Tout ce qu'on peut espérer, c'est que des vestiges aussi rares et secrets ne disparaissent jamais complètement.
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Le rédacteur
Adam L. Maloney
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