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Ce texte a été traduit en Français à partir de la version originale en English.
Le plus grand carnaval des hauts plateaux boliviens est célébré dans la ville d'Oruro. Il a été désigné comme un chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO, et il est considéré comme l'un des plus importants carnavals au monde ; vous comprendrez pourquoi en lisant cet article.
Oruro Carnival
0000, Oruro, BoliviaUne tradition aux racines anciennes
Certains considèrent ce festival comme le plus ancien carnaval de l'histoire, mais laissez-moi vous expliquer pourquoi. La tradition du carnaval a débuté en Europe, avant la colonisation de l'Amérique, mais le symbolisme et les traditions de ce carnaval spécifique proviennent d'une culture ancienne, qui célébrait une fête religieuse dans cette même région, autrefois appelée Uro Uro, bien avant la période coloniale. Lorsque les Européens sont arrivés dans cette région, afin d'y apporter le catholicisme, ils ont fait des analogies entre leurs croyances et les croyances locales. C'est ainsi que ce carnaval est né, comme une combinaison de célébrations religieuses des deux cultures.
Spectacle de carnaval
Ce carnaval rassemble des dizaines de milliers de danseurs et de musiciens de différents endroits de Bolivie et d'autres pays. Ces artistes se produisent devant plus d'un demi-million de spectateurs.
La principale expression folklorique du carnaval est appelée "diablada", une danse avec une armée de démons et d'autres personnages qui, sans aucun doute, reflètent la combinaison mentionnée de deux cultures. Plus précisément, les personnages et le symbolisme des deux sont mis en œuvre dans les danses. Outre la diablada, le carnaval d'Oruro comporte de nombreux autres rythmes et danses, tels que "caporal", "morenada" et "tinkuy", pour n'en citer que quelques-uns. Chacun d'entre eux est né à une époque différente de l'histoire et porte une signification spécifique.
Les artistes ne participent pas seulement au carnaval pour s'amuser, mais ils le font aussi en raison d'une promesse fidèle qu'ils font à la Vierge de Socavon, la patronne locale, qui est née d'une combinaison entre la Vierge catholique et l'ancienne protectrice de la région, appelée Ñusta. Une fois que les musiciens et les danseurs ont terminé le parcours du carnaval, ils entrent dans le sanctuaire de la Vierge à genoux et avancent vers elle dans cette position, tout en priant au milieu des larmes et de l'émotion.
Santuario de la Virgen del Socavón, Oruro
2VMJ+2C7, Oruro, BoliviaLes costumes
Les costumes colorés et brillants des danseurs du carnaval sont chargés de symbolisme. Il est facile de se laisser impressionner par l'énorme niveau de détail des tenues, mais il est impossible de ne pas être choqué lorsque l'on découvre que tous ces costumes sont faits à la main !
Peu après la fin du carnaval, des milliers d'artisans se mettent au travail inlassablement, pour que leurs créations soient prêtes pour la prochaine fête. Certains d'entre eux brodent chaque fil et chaque paillette des robes. D'autres moulent et peignent des masques en plâtre et en fibre ; d'autres forgent des masques en métal, des hochets et d'autres pièces pour les costumes, tandis que les autres élaborent des chapeaux pleins d'ornements et de plumes.
La plupart de ces artisans sont issus de familles ayant plusieurs générations d'expérience dans ces tâches artistiques laborieuses, où chaque costume peut prendre d'une semaine à un mois pour être terminé.
Participer au carnaval d'Oruro
Les participants accompagnent les groupes en chantant des chants de carnaval, en dansant et en demandant des baisers aux danseurs de la caporale. Même si Oruro est une ville froide, pour une raison quelconque, en jouant avec de l'eau et de la mousse pendant la fête, personne ne semble le ressentir.
Payer une place dans un bon endroit vaut totalement le coup dans ce carnaval. Il faut cependant l'acquérir à l'avance ! Ce sera certainement une expérience inoubliable.
De fortes convictions poussent les artisans, les musiciens et les danseurs à se préparer pendant des mois et à faire de leur mieux dans les rues pendant cette grande fête. En tant que spectateurs, nous avons la chair de poule avec le rythme soutenu de la musique et les pas sonores de milliers de danseurs. Le carnaval d'Oruro est si important pour les habitants, à la fois comme expression culturelle et comme acte de foi.
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Le rédacteur
Vanesa Zegada
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