Salamanque, une source d'inspiration éternelle en littérature

Salamanque, la célèbre "ville d'étudiants" espagnole, fut autant le siège de l'une des quatre principales universités d'Europe que l'une des plus belles villes d'Espagne. Elle a donc attiré, au fil des siècles, de nombreuses grandes personnalités : hommes politiques, théologiens, juristes... et écrivains. De grandes personnalités ! Comme vous pouvez l'imaginer, leurs récits font d'innombrables références à Salamanque.

La littérature de Cervantes à propos de la grotte secrète de Salamanque

L'écrivain le plus célèbre est sans aucun doute Miguel Cervantes, l'auteur de "Don Quichotte". Sa carte d'étudiant à l'université de Salamanque a été retrouvée (et aussitôt perdue) il y a un siècle. Il a écrit un entremés, une brève pièce de littérature, sur une grotte secrète de Salamanque.

Cave of Salamanca

Cuesta de Carvajal, 7, 37008 Salamanca, Ισπανία

L'histoire de Calixte et Mélibée

Mais l'une des histoires les plus célèbres de Salamanque est "La Célestine", de Fernando Rojas. Il existe également un film sur ce sujet, dans lequel Penélope Cruz joue le rôle principal. L'histoire se déroule dans un petit jardin, qui porte aujourd'hui le nom de ses deux protagonistes : Calixte et Mélibée.

The gardens of Calixto and Melibea, Salamanca

Calle Arcediano, 20, 37008 Salamanca, Ισπανία

Voici la trame : Calixte tombe amoureux de Mélibée, qu'il veut posséder quoi qu'il arrive. Il engage l'entremetteuse Célestine (qui est d'ailleurs devenue la manière dont on appelle les personnes qui aident les couples à se former), et il commence à lui rendre visite. Les parents de Mélibée veulent qu'elle épouse un homme riche, et bien sûr, ce n'est pas le cas de Calixte. Le couple est donc obligé de se voir en secret dans le jardin. Beaucoup de gens finissent par avoir vent du secret, et ils veulent profiter de leur liaison. A la fin, il y a une bagarre et le pauvre Calixte meurt, quand il tombe des murs de la ville. Les guides touristiques d'aujourd'hui montrent encore l'endroit où on suppose qu'il est tombé.

El Lazarillo de Tormes

Un autre classique de la littérature espagnole est "El Lazarillo de Tormes". Le Tormes est une rivière qui coule autour de Salamanque. Les deux protagonistes sont un aveugle et son guide, un vilain coquin. Comme dans le livre précédent, "Lazarillo", le nom du protagoniste, est devenu le moyen de s'adresser aux guides des aveugles. L'aveugle lui apprend comment survivre dans la vie, et l'une des scènes les plus célèbres du livre se déroule près du vieux pont romain. À l'entrée même, le visiteur peut encore voir un taureau de pierre, qui se tient fièrement là depuis l'époque celtique (500 av. J.-C. environ). Dans l'histoire, l'aveugle assure au garçon que s'il s'approche de son oreille à côté du cœur du taureau de pierre, il pourra l'entendre battre. Lázaro, aussi naïf soit-il, le fait et l'aveugle le frappe, tout en lui demandant "comment un animal de pierre pourrait-il posséder un cœur".

The stone bull of Salamanca

P.º de San Gregorio, 26, 28, 37008 Salamanca, Spain

Ce ne sont que trois "chefs d'ouvre" de la littérature espagnole, mais il y a beaucoup d'autres écrivains qui se sont sentis obligés d'écrire sur Salamanque : Lope de Vega, Calderón, Martín Gaite, mais aussi des écrivains internationaux comme Victor Hugo ou Walter Scott, sont parmi les plus importants. C'est une ville qui inspire ses visiteurs. Comme l'a dit Cervantes,