Le col du Grand-Saint-Bernard

Le col du Grand-Saint-Bernard, situé à 2.473 mètres d'altitude, anciennement connu sous le nom de col du Mont-Joux, est une frontière naturelle entre l'Italie et la Suisse. Une route passe, parfois de façon très étroite, par le col reliant Martigny dans le canton suisse du Valais et Aoste dans la Vallée d'Aoste (Italie). C'est un moyen pour les non-alpinistes d'observer les montagnes d'en haut, et de profiter de vues spectaculaires sur les Alpes occidentales à travers la France, l'Italie et la Suisse, non loin de la vallée italienne du Mont-Blanc.

Great Saint Bernard Pass

Col du Grand-Saint-Bernard

Val Vény

Val Veny, 11013 Courmayeur AO, Italie

Val Ferret

Localita' Plampincieux, Courmayeur, AO 11013, 11013 Plampincieux AO, Italie

Great Saint Bernard Hospice

1946 Bourg-Saint-Pierre, Suisse

En raison de son altitude élevée dans les Alpes, le col et sa route ne sont accessibles aux voyageurs en voiture qu'entre le 1er juin et le 15 octobre. Certaines années, la période d'ouverture était encore plus courte. Il arrive que plusieurs mètres de neige empêche l'accès au col ; on ne peut y accéder qu'avec des skis ou des raquettes.

Le col du Grand-Saint-Bernard, et sa traversée des Alpes, est l'héritier d'une longue histoire. Au néolithique, les premiers habitants du canton suisse du Valais utilisaient déjà cette voie. Plus tard, les Romains construisirent une importante route serpentant à travers le col pour franchir les Alpes et conquérir l'Europe continentale.

A l'époque médiévale, le col du Grand-Saint-Bernard était connu sous le nom de col du Mont-Joux (Mons Iovis). Le col a été une étape clé de la Via Francigena, un important chemin de pèlerinage de Cantorbéry à Rome. Une partie de ce sentier historique a été restaurée à l'occasion du Jubilé de l'an 2000 à Rome. A l'époque, traverser le col était périlleux : non seulement les conditions naturelles étaient difficiles (altitude, vent, froid et neige), mais aussi les vols fréquents constituaient une grave menace pour les voyageurs. Saint Bernard de Menthon (aussi appelé d'Aoste ou du Mont-Joux), un archevêque d'Aoste, a eu l'ambition de rendre cette route plus sûre. C'est ainsi que fut érigé l'Hospice du Grand-Saint-Bernard vers l'an 1050. Il fonctionne toujours comme un hospice pour les voyageurs d'aujourd'hui.

Ce lieu vit également le passage de Napoléon Bonaparte le 1er mai 1800, à la tête d'une armée de 40.000 hommes et de l'artillerie lourde pour surprendre l'armée austro-hongroise. Ils ont réussi et battu l'armée austro-hongroise en juin dans les batailles de Montebello et de Marengo. Ce moment historique a été dépeint dans un tableau du célèbre Jacques-Louis David intitulé "Napoléon Bonaparte traversant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard".

Photo © Crédits à Pshenichka

La race canine "Saint-Bernard" est bien connue dans le monde entier, mais peu de gens connaissent son histoire. Cette race a été créée au début du 18ème siècle à l'Hospice du Grand-Saint-Bernard. Ces chiens ont été élevés à l'origine pour garder l'hospice. Cependant, ils sont surtout connus pour être l'un des meilleurs chiens de sauvetage en montagne. Le petit tonneau d'alcool autour de leur cou n'est qu'une légende pour les touristes !

Photo © Crédits à Emmepiphoto Emmepiphoto

Si vous pensez à faire une promenade jusqu'au col du Grand-Saint-Bernard, n'oubliez pas que c'est à haute altitude. Vérifiez les conditions météorologiques avant de monter là-haut et assurez-vous que vous êtes équipé en conséquence. Les promeneurs seront récompensés par des vues magnifiques sur le Val d'Entremont (Suisse) et la Vallée du Grand Saint-Bernard (Italie). L'accès au col se fait à environ 2h30 de Bourg-Saint-Bernard et Saint-Rhémy en Bosses, les derniers villages respectivement suisses et italiens. Vous serez toujours les bienvenus à l'Hospice du Grand-Saint-Bernard, même si c'est pour une pause sur le chemin. Par ailleurs, dormir et prendre un repas chaud à l'hospice est tout à fait abordable.